GABAN est le nom d’un battement d’ailes intimes
Un souffle que l’on n’étouffe plus. Une vibration qui impose sa nécessité. Peintre de l’émotion pure et de la matière vivante, GABAN, ARTISTE PEINTRE, émerge tard, mais avec la certitude d’être, enfin, là où tout converge.

Issu(e) d’une lignée d’artistes
GABAN est le nom d’un battement d’ailes intimes. Un souffle que l’on étouffe plus. Une respiration qui refuse l’enfermement, une vibration née du chaos devenue matière vivante. Une vibration qui impose sa nécessité.
Peintre de l’émotion pure et de la matière vivante, GABAN, autodidacte, apparaît tardivement dans le paysage artistique, mais avec la force de l’évidence : il est désormais à sa place, là où tout converge. Chez GABAN, l’émotion prime sur la figuration, la texture sur la ligne. Chaque toile devient une scène intérieure, un paysage affectif, où la nature – omniprésente – parle par masses, chocs, frémissements.
Issu d’une lignée d’artistes – petit-fils de Maxime Pierre André Verdier, peintre et professeur aux Beaux-Arts de Poitiers, et fils de Michel Verdier, médecin pathologiste et laqueur – GABAN porte en lui la mémoire des gestes, la rigueur du regard et la liberté des pigments. Pourtant, c’est en marge des académies qu’il forge son langage : après quelques cours de dessin et de pastel, vite délaissés, il se laisse guider par l’intuition, la matière et le geste. Car l’essentiel est pour lui dans le fracas des couleurs, l’élan viscéral du geste, la tension entre surface et profondeur.
L’acrylique s’impose à lui comme médium privilégié, pour sa capacité à conjuguer fluidité, éclat(s) et épaisseur.
Ne jamais copier le réel. Le transpercer. Le ressentir. L’inventer. Chez GABAN, l’émotion prime sur la figuration, la texture sur la ligne. Chaque toile devient une scène intérieure, un paysage affectif, où la nature – omniprésente – parle par masses, chocs, frémissements.
Son atelier, à Aix-en-Provence, est un sanctuaire. Un écrin construit pour lui par son mari, où s’opère la mue silencieuse d’une vie parisienne exigeante et exposée, vers une intériorité fertile. Là, le parc de la maison Ithaque déploie sa palette infinie de verts, d’ocre, d’ombres mouillées. La nature n’est pas une source d’inspiration : elle est une matrice, une partenaire, un double vivant.
L’ambition n’est pas genrée
GABAN, nom d’homme choisi avec aplomb par une femme qui s’assume pleinement mais refuse les assignations. L’ambition n’est pas genrée : devenir un grand artiste, vendre ses œuvres de son vivant, exister dans la matière et dans le marché. Que l’histoire de l’art soit majoritairement masculine n’est pas une contrainte, c’est un champ à réinventer.
Apparue à la peinture en 2013 dans un moment de fracture assumée avec les conventions et l’auto-censure, GABAN entre en création par effraction. Sa période “EMERGENCE” (2013-2017) est dense, minérale, bouleversée. Les toiles portent les stigmates de l’excès, du chaos intérieur, des failles autant que de la volonté de s’extraire. La matière est brute, parfois noire, entaillée, comme un terrain brûlé encore fumant.
Depuis 2025, une nouvelle ère s’installe : la période “CONVERGENCE”, tournée vers l’apaisement, l’acceptation, l’ouverture. Les couleurs s’élargissent, les formes respirent, les gestes s’allègent sans jamais perdre en intensité.
La période Convergence ouvre une respiration nouvelle dans l’œuvre de GABAN. Après l’intensité tellurique et les éruptions de l’Émergence, les toiles se déploient désormais comme des espaces de circulation, d’interconnexion et de passage. La couleur n’y illustre jamais le réel : elle le transperce, l’invente, le réinvente.
Chaque œuvre devient un champ de tension entre le chaos et l’ordre, la lumière et l’ombre, l’excès et l’effacement. La peinture ne fige rien : elle accompagne des états de transformation, capte des seuils, rend visible ce qui circule entre le visible et l’invisible.
Pour révéler cette pluralité de voix, la période Convergence s’articule autour de six séries conceptuelles. Elles ne sont pas des catégories fixes, mais des champs de résonance, des zones d’expérience où se rejouent les métamorphoses de la matière et du vivant.
Les six séries:
Seuils et Passages
Toiles liminaires, ouvertes sur l’inconnu. La peinture y devient transition, espace de bascule, suspension du temps.
Tensions et Transformations
La matière lutte, se fracture, se recombine. Ces œuvres habitent l’instabilité et célèbrent le chaos vital comme moteur de création.
Réseaux et Interconnexions
Cartographies de flux, circulations invisibles, trames organiques. Ici, chaque geste traduit une sève ou une pensée qui relie.
Contrastes et Dualités
Des toiles qui vivent de contradictions : lumière et obscurité, fragilité et intensité, apparition et disparition. L’équilibre est instable, mais fertile.
Fragments et Résonances
Formats intimes, études, éclats méditatifs. Chaque fragment agit comme mémoire ou résonance, trace vibrante où le silence devient actif.
Excès et Splendeurs
Œuvres saturées de lumière et de vitalité, où l’excès devient beauté fragile. Ici, la peinture atteint une intensité jubilatoire, au bord du déclin.
Ainsi GABAN ne cherche plus : GABAN est. Et chaque toile le dit avec élégance et puissance.
GABAN ne peint pas pour orner, mais pour dire. Dire la beauté foudroyante du vivant, les combats souterrains de l’âme, et cette quête d’un équilibre toujours instable entre exigence, liberté et humanité.
